La pénurie de main-d’œuvre, un problème d’employeurs

«Je ne crois pas qu’il y ait une pénurie de main-d’œuvre, je crois plutôt qu’il y a une incohérence entre l’offre et la demande.», affirme Jacques Gagnon, président-directeur général d’Imagem, entreprise spécialisée dans le développement de technologies dédiées au domaine de la santé. Alors que plusieurs entreprises recherchent activement des employés, l’ingénieur de formation croit que la situation s’améliorerait s’il y avait un changement de mentalité chez des gestionnaires. Selon lui, ces derniers n’investissent pas assez au niveau de leurs ressources humaines ce qui entraîne des problèmes de rétention de main-d’œuvre. Une situation de plus en plus préoccupante et ce, dans toutes les sphères d’activités.

Depuis 25 ans, Imagem s’affaire à la création de logiciels qui aident quotidiennement les professionnels de la santé. Elle compte parmi ses réussites deux suites de logiciels, soit Interview et Postscriptum, qui ont été conçues pour répondre aux différents défis de la gestion de l’imagerie diagnostique et de la création de rapports médicaux. Au fil des ans, il va s’en dire que l’entreprise, établie à Saguenay, s’est considérablement développée, de sorte qu’il lui a été plus d’une fois nécessaire de recruter de nouveaux talents. Un heureux problème qui a amené ses gestionnaires à se questionner sur les bonnes pratiques en gestion des ressources humaines.

«Des études ont révélé que les problèmes d’adaptation et d’intégration sont la responsabilité des employeurs dans 85 % des cas. Soit l’employé n’a pas bénéficié des bons outils, des bonnes conditions, ou on n’a pas su lui assigner les bonnes tâches. Il s’ensuit qu’il sera mal évalué», souligne le fondateur d’Imagem qui accorde une importance particulière au bien-être de ses employés.

Toujours selon ce dernier, il ne faut en aucun cas négliger l’importance de bien intégrer les nouveaux employés à l’équipe et de leur offrir l’opportunité de se développer. Par ailleurs, Jacques Gagnon juge avec considération les diplômes, puisqu’ils sont, selon lui, un gage de réussite. « En ayant un diplôme, le candidat démontre qu’il a été capable de synthétiser, de travailler, d’analyser, de raisonner et bien plus. C’est ce que je recherche chez un employé » poursuit-il.

«Mais au-delà du diplôme, il y a aussi les qualités personnelles. Le candidat doit être motivé, volontaire, responsable et raisonnable. S’il prouve qu’il a toutes ses qualités, nous pouvons le former selon nos besoins. Mon travail en tant qu’employeur est de faire éclore les talents des employés et de trouver dans quoi ils excellent. Je sais qu’ils ne feront pas tout parfaitement du premier coup et c’est tout à fait normal », explique-t-il.

Jacques Gagnon croit que beaucoup d’employeurs exigent trop de leur nouvel employé, alors qu’ils s’attendent de les voir quitter les bancs d’école parfaitement formés pour le milieu du travail. Une absurdité, selon lui. Les étudiants n’ont jamais l’occasion d’être confrontés à des logiciels où des centaines de personnes travaillent simultanément ou encore à des systèmes informatiques d’un grand niveau de complexité, comme ceux que l’on développe chez Imagem. Les employés doivent avoir le temps d’apprivoiser ces systèmes et comprendre la culture des clients en santé.

L’approche de gestion des ressources humaines, telle que mise de l’avant par Imagem, favorise le sentiment d’appartenance des employés envers l’entreprise. En ayant confiance en eux et en l’entreprise, les employés sont plus susceptibles de gravir les échelons et découvrir leurs talents.

«Mon travail en tant qu’employeur est de faire éclore les talents des employés et de trouver dans quoi ils excellent. Je sais qu’ils ne feront pas tout parfaitement du premier coup et c’est tout à fait normal », explique Jacques Gagnon, président-directeur général d’Imagem.