N’en déplaise aux climatosceptiques, la Terre nous parle et ce qu’elle raconte n’a rien pour nous rassurer. Peu à peu, mais encore trop rapidement, elle suffoque sous le poids de l’activité humaine. La coupe est pleine ? Non. La pandémie nous ouvre les yeux sur une nouvelle menace : les virus qui mutent plus vite qu’on ne produit les vaccins pour les combattre. Dans un monde dont on nous prédit la fin depuis le début des temps, comment survivre si ce n’est tous ensemble, en travaillant main dans la main sur les problèmes qui nous unissent.

À petite échelle, les entrepreneurs le vivent au quotidien. Pour avancer, mener à bien leurs projets et faire croître leur entreprise, ils doivent pouvoir compter sur leur équipe, des gens de toute race, de toute religion, de tout genre et de tout intérêt. C’est aux dirigeants d’entreprise que revient le mandat de les unir dans un objectif commun.

Président d’Imagem, entreprise spécialisée dans le développement de technologies dédiées au domaine de la santé, Jacques Gagnon en sait quelque chose. Depuis plus de 25 ans, il met le savoir-faire et l’expertise de son équipe à profit pour supporter le réseau de la santé et ses professionnels grâce aux deux suites logicielles entièrement développées par Imagem : Postscriptum et Interview.

Selon lui, cette même façon de faire, qui unit et rassemble les forces, devrait également s’appliquer en politique.

« On ne peut pas imposer sa façon de penser. Il faut faire preuve de leadership pour démontrer qu’on est plus efficace quand on travaille ensemble. C’est possible de se parler et de faire front commun, il suffit de trouver le bon langage pour le faire, exprime-t-il. Ce dont nous avons besoin, c’est de leadership mondial. Il faut se réunir pour miser sur nos ressemblances, et je crois qu’il y en a beaucoup. Cessons de discuter de nos discordes. Trouvons un point de rencontre », suggère M. Gagnon.

De la diplomatie, du leadership, de l’ouverture d’esprit et un intense désir de trouver des solutions durables, voilà ce dont font preuve les entrepreneurs jour après jour. Peut-être y aurait-il lieu de s’en inspirer pour faire front aux menaces planétaires actuelles et futures.

Les enjeux de la mondialisation

Toujours selon ce dernier, la crise de la COVID-19 nous a révélé beaucoup de mesquinerie, notamment en ce qui a trait aux vaccins. Comme ce fut tant de fois le cas depuis que l’on est « mondialisé », les plus puissants de ce monde prennent ce qu’ils pensent leur revenir de droit laissant les plus démunis à leur triste sort. « Comme si nous pouvions nous en tirer en laissant les Haïtiens et tous les pays démunis sans vaccin, laisse tomber Jacques Gagnon. Sommes-nous à ce point insensibles à la misère? »

La pandémie de la COVID-19 tout comme les problèmes environnementaux auxquels nous faisons face ne peuvent malheureusement pas se régler en petit comité. Ils concernent le monde entier. Ces problèmes sont de nature planétaire et c’est ainsi qu’ils doivent être affrontés.

« La plus grande menace qui nous guette, ce ne sont pas les catastrophes naturelles ni les virus, c’est nous et notre incapacité à y faire face ensemble. Nous sommes incapables de nous réunir autour d’une priorité commune. Notre mépris de l’autre nous empêche de nous asseoir ensemble et de travailler de concert», soutient Jacques
Gagnon.

« Pourtant, quand je vois les arts et la musique qui interpellent le monde entier. Quand je vois l’OSM émouvoir les Inuits. Quand je vois des Japonais émus aux larmes par Beethoven. Quand je vois l’unanimité devant ces merveilles, je me dis que notre salut est possible », exprime-t-il.