L’intelligence artificielle, peut-on s’y fier?
L’intelligence artificielle, voilà un terme dont on entend de plus en plus parler! Dans tous les secteurs d’activité, ou presque, l’IA semble se dessiner comme la solution miracle à tous les défis d’aujourd’hui et de demain. Comment faire face à la pénurie de main-d’œuvre? L’IA. Comment mieux cibler son auditoire? L’IA. Comment alléger le travail administratif? L’IA. Le hic, selon Jacques Gagnon, président-directeur général d’Imagem, entreprise spécialisée dans le développement de technologies dédiées au domaine de la santé, c’est qu’on en surestime souvent le pouvoir.
«À la base de tout, pour qu’il y ait de l’IA, il faut avoir des données valables, exploitables et intéressantes à exploiter, lance d’entrée de jeu M. Gagnon. C’est un exercice qui demande beaucoup de rigueur que celui de s’assurer que les informations recueillies sont pertinentes et vérifiables et que tous les paramètres susceptibles d’en influencer la production sont pris en compte», soutient l’ingénieur de formation.
Au-delà de l’intelligence artificielle, il y a ainsi des individus qui encore, aujourd’hui, sont responsables de poser les bonnes questions et de récolter des réponses claires, quantifiables et vérifiables, qui pourront ensuite être traitées grâce au développement d’algorithmes et de ce qu’on appelle «l’apprentissage profond». Dans le domaine scientifique tout comme dans le secteur de la santé, c’est la rigueur qui fait loi.
«Un simple appareil mal calibré peut complètement fausser la prise de mesures tout comme une mauvaise interprétation du personnel peut invalider la récolte d’informations. Quand on parle d’intelligence artificielle sur les médias sociaux, que Facebook se fourvoie sur votre choix de pantalon, c’est sans conséquence. Par contre, quand il s’agit de la santé des gens on n’a pas droit à l’erreur. C’est pour ça qu’il faut d’abord et avant tout aller sur le terrain et s’assurer d’être en mesure de recueillir des données valables, d’en expliquer la source et d’en faire une analyse rigoureuse.», soutient Jacques Gagnon.
Toujours selon ce dernier, l’intelligence artificielle se doit d’être ancrée dans la réalité pour qu’on lui accorde une quelconque valeur. En ce sens, il y aura toujours un travail d’intelligence humaine à faire, des méthodes à améliorer, mais il va sans dire que l’IA a permis de faire un bond majeur pour ce qui, jusque-là, se faisait de façon subjective.
«Chez Imagem, nous avons un souci constant de faire en sorte qu’il y ait le moins d’erreurs possibles dans nos processus, chez-nous et chez les clients. Pour ce faire, nous avons entre autres des solutions de contrôle rigoureuses. Nos employés documentent leur travail de diverses façons. Imagem est soumise aux normes sévères MDSAP (Medical Device Single Audit Program et ISO 13485. Une intense journalisation s’opère en tout temps dans nos logiciels, des millions d’actions enregistrées qui nous permettent de tout savoir et de tout récupérer. C’est cette rigueur scientifique qui est garante de qualité. Il ne faut pas oublier que l’IA, ce n’est que du traitement de données et il nous revient encore aujourd’hui d’en valider l’exactitude et la véracité», soutient Jacques Gagnon.